Depuis quelque temps déjà, le monde du SEO bruissait de rumeurs. Aujourd’hui, ce n’est plus une rumeur : Google change de cap. L’usage massif de l’intelligence artificielle pour générer du contenu est désormais dans le viseur du moteur de recherche. Et autant le dire franchement : certains sites risquent de déchanter.
Un virage à 180° dans la politique de Google sur l’IA
C’était une position qui semblait figée dans le marbre : pour Google, peu importait que le contenu soit rédigé par un humain ou une IA — ce qui comptait, c’était sa qualité. On parlait alors surtout de pertinence, d’expertise, d’utilité… en bref, des critères E-E-A-T.
Mais lors du dernier événement Search Central Live à Madrid, un changement de ton s’est fait entendre. Et pas un petit. John Mueller, le visage de Google Search auprès des professionnels du SEO, a déclaré que les pages massivement générées par IA ou issues de reformulations automatiques pourraient désormais se voir infliger… la note la plus basse possible dans l’évaluation de qualité.
Alors forcément, la communauté SEO a dressé l’oreille. Parce que cette fois, Google ne parle plus de simples conseils. Il parle de sanctions.
Les contenus concernés : ce qui est désormais dans la ligne de mire
Des incohérences visibles (ou pas tant que ça)
Imaginez un site qui se présente comme un guide parental… mais dont les mentions légales évoquent un projet expérimental autour de l’IA. Bingo : pour Google, c’est une alerte rouge. Cette dissonance nuit à la crédibilité. Et donc, au classement.
Des auteurs fictifs ? Pas très fair-play
Vous avez vu ces bios d’auteurs avec des photos un peu trop parfaites pour être vraies ? C’est sans doute parce qu’elles ne le sont pas. Certains sites créent de toutes pièces des profils d’auteurs générés par IA. Une astuce qui, jusque-là, passait parfois sous les radars — mais plus maintenant.
Des phrases typiques d’un robot
Certaines formulations trahissent une écriture automatique. Du type : « En tant que modèle de langage… » ou des références à des dates limites de données (« jusqu’en septembre 2021 »). Ces signaux textuels agissent comme des balises pour les algorithmes de Google.
Mais alors, IA rime-t-elle forcément avec pénalité ?
Pas nécessairement. Google n’a jamais dit que l’IA était l’ennemie jurée du SEO. Ce qu’il combat aujourd’hui, c’est l’utilisation paresseuse et massive d’outils d’IA pour produire en quantité industrielle du contenu creux, sans valeur réelle pour l’utilisateur.
En d’autres termes : l’IA est tolérée si elle sert l’humain, pas si elle le remplace à 100 %. Si vous utilisez un outil IA comme un assistant — pour structurer vos idées, reformuler intelligemment, enrichir un texte — sans lâcher le volant de la qualité humaine, vous êtes a priori dans les clous.
C’est donc une ligne de crête délicate. Et quelque part, une invitation à faire mieux, pas à faire plus.
Une stratégie SEO qui s’impose : miser sur l’authenticité
Les experts le savent : en SEO, rien ne remplace l’originalité, la valeur ajoutée et l’expérience réelle. Les pages qui remontent aujourd’hui en haut des résultats sont souvent celles qui apportent une vraie expertise, une touche personnelle, un ton distinctif.
Et ce n’est pas un hasard.
Si votre site propose un contenu utile, bien structuré, écrit avec sincérité (même si une IA a pu aider en coulisses), vous ne serez probablement pas concerné par les pénalités de Google. En revanche, si vos pages ressemblent à une usine à texte… là, le couperet peut tomber.
IA et SEO, un équilibre à trouver
Google ne déclare pas la guerre à l’intelligence artificielle. Il trace simplement des limites claires entre un usage intelligent — oui, intelligent — de ces outils, et une industrialisation maladroite du contenu.
La vraie question n’est donc pas : Faut-il bannir l’IA de sa stratégie de contenu ? Mais plutôt : Comment l’utiliser sans trahir les attentes des utilisateurs ?
Parce qu’au fond, tout revient à cela. Offrir à vos visiteurs un contenu fiable, enrichissant, et humainement utile. Ce n’est pas une mode. C’est la base. Et ça le restera, IA ou pas.
